lundi 26 novembre 2012

Quelle carrière pour les femmes dans l'informatique ?

Les femmes et l’informatique, c’est la rengaine du “Je t’aime, moi non plus”. Blogs, réseaux et jeux sociaux, forums… elles sont de plus en plus nombreuses (voire  davantage que la gent masculine) à plébisciter l’utilisation de l’informatique dans la vie quotidienne mais elles sont pourtant une minorité (à peine 5 % des effectifs dans les écoles d’informatique) à envisager une carrière dans ce secteur. Pourquoi un tel désamour ? Et comment promouvoir ces métiers ?

Ingénieur informaticien. Ce métier évoque, à tort, dans l’inconscient collectif beaucoup d’a priori. Peut-être est-ce l’image d’un geek accro à la junkfood et aux jeux vidéo ou la vision d’une salle de serveurs pleine de câbles et de machines qui freine les vocations ; quoi qu’il en soit les filles représentent tout juste 5 % des effectifs des écoles d’informatique.

Manque de souplesse
La faute aux stéréotypes ? Pas seulement. L’informatique et le numérique ne cessent d’évoluer, les métiers aussi. Pourtant, ils souffrent d’un manque de souplesse et d’adaptation à la source, dès l’apprentissage. Alors que généralement peu de filles sont attirées par la technique pure (développement), elles ont en revanche davantage d’intérêt pour le conseil (décisionnel notamment). D’ailleurs être développeur ou chef de projet AMOA n’est pas du tout le même métier. Et pourtant les formations sont les mêmes : l’apprentissage des techniques et langages de programmation pendant quatre ans dans une école d’ingénieur et une spécialisation possible seulement en cinquième année. De quoi rebuter bon nombre de bachelières !
Les écoles d’informatique ont là un grand effort d’attractivité à produire. Certes, les bases sont essentielles - ne serait-ce que pour être crédible auprès de ses collaborateurs et pour pouvoir manager une équipe - mais des programmes spécialisés pourraient être envisagés parallèlement, dès l’entrée, pour correspondre davantage aux nouvelles exigences du marché et à l’appétence de la gent féminine. Faire des formations plus orientées réseaux sociaux, par exemple, applications smartphones ou développement mobile… C’est cela qui plaît aujourd’hui. Et c’est aussi ce qui marche …

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Du machisme ordinaire au harcèlement...

“Elle réussit parce qu’elle est jolie”, “Les femmes ne sont bonnes que pour faire le ménage”... Que ces propos soient sincères ou se veuillent humoristiques, ils n’en sont pas moins le quotidien de nombreuses femmes en entreprise, qui subissent ces comportements et finissent par en souffrir.

La robe à fleurs bleues de Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, a fait “sensation” auprès de certains députés “mâles” de l’Assemblée nationale en juillet dernier. Une réaction puérile pour les uns, machiste pour les autres, mais qui souligne en tout cas une chose : le regard porté sur les femmes, même dans les plus hautes sphères du pays, est encore bien souvent tourné vers l’apparence physique.
Dans le monde de l’entreprise, de telles réactions sont légions. Et si la question du machisme au travail ou dans la vie de tous les jours vous intéresse, commencez par faire un tour sur le blog Viedemeuf* : les témoignages sont éloquents. Les préjugés anodins, les petites blagues pour femmes qui n’ont pas d’humour... : dans le monde de l’entreprise, vous avez l’embarras du choix ! “Sous prétexte que la voisine aime téléphoner dans des poses lascives, mes collègues masculins ont installé une webcam en direction de sa fenêtre, peut-on lire sur le portail Web. La direction a bien rigolé. Normal, il n’y a que des hommes aux postes de direction... Bonne ambiance de travail !” Des exemples de ce style, il y en a pléthore. Citons également : “Ma patronne auditionne des candidats pour un poste d’ingénieur. Le DRH de la boîte lui conseille de privilégier un homme, car ‘une femme, ça part en congé maternité’. Je comprends mieux pourquoi il était contre mon embauche.” Ou encore :“Vendredi, déjeuner entre collègues. La conversation tourne autour du congé maternité de la comptable et de ses ‘conséquences sur l’entreprise’. Tout à coup, l’un des cadres présents a une illumination : ‘Vous devriez toutes vous faire ligaturer les trompes, on serait tranquilles!’ Il y a quelques mois, le même avait suggéré l’instauration de tests sanguins mensuels pour le personnel féminin...”

Remise en cause des compétences

Des phrases de ce type, supposées être drôles ou réellement pensées par leurs auteurs, les femmes en entendent au quotidien dans l’univers de l’entreprise. Marie**, 33 ans, créatrice d’entreprise et ancienne cadre commerciale, a travaillé sept ans dans une société de transports. Partie du bas de l’échelle, elle a peu à peu monté les échelons. “J’étais coquette, je faisais attention à ce que je portais, d’autant plus face à la clientèle. Et il était fréquent que j’entende, dès que je réussissais à décrocher un client, des remarques sur mon joli sourire, mon décolleté, mes fesses...” Lorsqu’elle réussissait, ce n’était jamais grâce à ses compétences... Elle affirme néanmoins avoir dû faire deux fois plus d’efforts, beaucoup plus preuve de capacités, pour les mêmes risques... et un salaire moindre.
En outre, “les collègues vous collent toutes les relations possibles : la Terre entière vous est forcément passée dessus pour que vous ayez réussi”. Marie précise que les sources de telles rumeurs ne se cachaient même pas pour parler. “On les mouche, on arrive toujours à se défendre, mais c’est un combat permanent. Mais au début, on le prend mal. Il m’est arrivé plein de fois de rentrer à la maison effondrée.”


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La BCE : bonnet d'âne pour la mixité !


Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont définitivement validé, vendredi 23 novembre, la nomination du Luxembourgeois Yves Mersch au directoire de la Banque centrale européenne (BCE), l'instance de six membres gérant l'institution monétaire au quotidien. Et ce malgré l'opposition du Parlement européen, qui avait rendu un avis négatif sur ce choix le 25 octobre en raison de l'absence de femmes dans cette instance.
Alors qu'une femme avait toujours siégé au directoire de la BCE entre 1998 et 2011, ce dernier est désormais intégralement masculin et aucune nouvelle nomination n'est prévue avant juin 2018. La situation a d'autant plus agacé le Parlement européen que les 17 présidents des banques centrales nationales, qui siègent aux côtés des membres du directoire au conseil des gouverneurs de la BCE, sont également tous des hommes.
Le conseil européen a donc décidé d'ignorer le vote, qui n'a qu'une portée consultative, des parlementaires européens. Une décision que Sylvie Goulard a qualifiée d'"absolument lamentable". Jointe vendredi matin par téléphone, l'eurodéputée (Modem) mène la fronde au Parlement européen et dénonce "le décalage complet entre le discours et les actes  sur le renforcement de la légitimité démocratique et les décisions prises", ainsi que "l'affaiblissement de  la BCE, qui aura désormais en son sein une personne à la légitimité contestée".
RÉGRESSION
Pour Mme Goulard, les chefs d'Etats et de gouvernement ont validé une "grave régression" : "Ce n'est pas un combat de femmes contre hommes, c'est la lutte contre de vieilles structures fermées, souvent masculines. Se priver de femmes, c'est se priver de ressources, de l'utilisation la plus optimale de talents, car 60 % des personnes formées dans les universités sont des femmes".
L'eurodéputée juge également que la nomination de M. Mersch est "révélatrice" d'un problème plus large : "Les gouvernements sont en train de détruire l'Europe. Comment voulez-vous que les gens soient pro-européens si l'Europe bafoue ses principes fondamentaux, si l'Europe prétend défendre des choses qu'elle ne respecte pas ?"
Le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, a estimé que "du point de vue de la bonne coopération entre les institutions, ce n'est pas un pas dans la bonne direction. La BCE s'est dotée d'un membre à son directoire sans mandat démocratique".
"Les dirigeants européens ont aujourd'hui envoyé un signal clair de leur conception du processus démocratique : un outil qui doit être mis au rebut lorsque ce n'est plus pratique", a de son côté réagi dans un communiqué la Britannique Sharon Bowles, à la tête de la commission des affaires économiques au Parlement européen.  

source : le Monde

dimanche 25 novembre 2012

Etude SHL, leader mondial de l'évaluation des talent : "Pour la parité, il faut changer l'image du leader".

SHL, le leader mondial des solutions d’évaluation objective des talents, annonce aujourd’hui les résultats de son étude sur la parité hommes-femmes à des postes de leader. Cette étude constitue un chapitre du Talent Report de SHL et est basée sur l’analyse de plus d’un million d’évaluations issues de sa base de données Talent Analytics.

D’après l’étude, « en France, 6,6 % de la population masculine et 6,4 % de la population féminine disposent des compétences pour être un bon leader, soit une quasi-égalité ». Cette quasi-parité théorique ne se retrouve pourtant guère dans la pratique. Seulement 24 % des postes de direction sont occupés par des femmes, soit moitié moins que prévu. Avec ce piteux score, la France se place au 13 e rang mondial des pays respectant le mieux la parité. La Norvège est en tête, loin devant la France, avec ses 42 % des postes de direction occupés par des femmes. Suivent la Thaïlande (39 %), l’Italie (36 %) et Hong-Kong (33 %).


Pour en savoir plus

Etude TNS-Linkedin : le succès professionnel, les réseaux sociaux et les femmes

LinkedIn dévoile les résultats de son étude menée avec TNS Sofres sur “Le succès professionnel, les réseaux sociaux et les femmes

Les principales aspirations des femmes en 2012 :
* Evolué vers la parité salariale et un équilibre entre vie professionnelle et privé
* Le manque de temps demeure une préoccupation majeure 

Le succès professionnel se définit d’abord sur l’équilibre trouvé entre travail et vie privée, l’aspect intéressant du travail arrive en second lieu. Les femmes sont fières de leur carrière, et la considère d’autant plus comme un succès que leur poste est élevé.
                         

Les réseaux sociaux professionnels  :
* Un nouveau moyen pour les femmes actives de gagner du temps
* Outre le gain de temps pour se tenir informé ou développer son réseau, ils offrent de nouvelles possibilités pour développer sa carrière. 


Pour voir les résultats de l'étude

vendredi 16 novembre 2012

CAC 40: les femmes et les minorités toujours sous-représentées


Selon une  étude récente, les premières représentent 24% des conseils d'administration et les secondes 4,5%.

Les femmes et encore plus les minorités ethniques sont sous-représentées dans les conseils d'administration du CAC 40, révèle une étude réalisée par le Conseil représentatif des associations noires (Cran) rendue publique vendredi.
24% de femmes
Le pourcentage moyen de femmes dans les conseils d'administration et de surveillance des entreprises du CAC 40 est de 24% soit moins d'un quart. Dix entreprises du CAC 40 comptent moins d'une femme sur 5 au sein de leurs conseils et "n'ont pas encore atteint les exigences fixées par la loi relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d'administration et de surveillance, soit un minimum de 20% de femmes d'ici 2014", selon l'étude.
4,5% de minorités
Le pourcentage moyen des personnes issues de la diversité dans les conseils d'administration et de surveillance des entreprises du CAC 40 est de 4,5%. Vingt-et-une entreprises du CAC 40 ne comptent aucune personne issue de la diversité au sein de leur conseil d'administration et de surveillance, soit plus de la moitié des entreprises cotées au CAC 40, précise l'étude.
Tableau d'honneur des entreprises les plus progressistes
Le Cran a élaboré un tableau d'honneur des entreprises les plus progressistes. Pour les femmes, Publicis arrive en tête avec 50% de son femmes dans les conseils d'administration, suivi de 2 ex-aequo, Safran et Société générale (37% de femmes). Pour la diversité dans les conseils d'administration, Arcelor-Mittal est premier avec 27%, suivi de Renault (16%) et Danone (14%).
"Pour déterminer l'appartenance ethnique des membres des conseils d'administration, nous nous sommes appuyés sur les patronymes, les photos et les biographies", explique Louis-Georges Tin, porte-parole du Cran. "Chez Mittal le bon chiffre s'explique par la forte présence de la famille Mittal dans les conseils, pour Renault c'est la présence des Japonais avec l'accord avec Nissan, en revanche, nous constatons une vraie politique d'ouverture aux minorités chez Danone" a-t-il dit.

Source : L'Expansion.com 

jeudi 8 novembre 2012

Gouvernance : 2011 restera comme l’année de la féminisation des conseils d’administration du SBF 120

« 2011 restera comme l’année de la féminisation des conseils d’administration du SBF 120 », assure Marc Sanglé-Ferrière, associé à Paris de Russell Reynolds Associates. En témoigne une étude sur la gouvernance des entreprises que vient de réaliser ce cabinet de recrutement, et dont Challenges publie les résultats en exclusivité. Après la féminisation des conseils des poids lourds du CAC 40, largement amorcée dès 2010 par anticipation sur la loi Copé-Zimmermann qui allait être adoptée début 2011, ce sont donc les poids moyens qui sont entrés à leur tour dans la danse. Il fallait s’y attendre, puisque les quotas de 20% de femmes en 2014 et de 40% en 2017 fixés par la loi concernent toutes les sociétés anonymes de plus de 500 salariés, ou de plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais ce qui est surprenant, c’est la vitesse à laquelle s’est faite cette transformation : « de 126 l’année précédente, le nombre de postes d’administrateurs confiés à des femmes est passé à 184, soit une hausse de 46% en un an, ce qui est considérable », souligne Marc Sanglé-Ferrière.

Les « bons » et les « mauvais » élèves du CAC 40.
Premier de la classe : le groupe Publicis, seul à respecter une parité stricte de 50% et à avoir une femme, Elisabeth Badinter, pour présidente de son conseil de surveillance. Bon dernier du palmarès : le groupe d’aéronautique et de défense EADS, maison-mère d’Airbus, qui ne compte toujours pas une seule femme parmi ses administrateurs


Quels sont les profils privilégiés par les cabinets de recrutements ? Comme pour leurs homologues masculins, les femmes occupant ou ayant occupé des fonctions exécutives sont repérées les premières : c’est aujourd’hui le cas de la moitié des nouveaux administrateurs, qu’ils soient hommes ou femmes, indique l’étude de Russell Reynolds. Mais, soulignent ses auteurs,  le nombre de femmes répondant à ce critère ne progresse toujours pas. Les comités exécutifs des sociétés du SBF 120 (hors CAC 40) ne comptent en effet que 10% de femmes (8% pour le CAC 40), dont 72% occupent une fonction « support » (76% pour le CAC 40). Pour que ce vivier ne soit pas rapidement asséché, il faudrait qu’il s’élargisse. Mais il n’y a pour le moment pas le moindre signe de frémissement.
     
 En attendant une hypothétique évolution, de nouveaux profils se dégagent. « On voit arriver des femmes qui, au tournant de la cinquantaine, se posent la question d’une carrière d’administrateur, souligne Marc Sanglé-Ferrière, ou qui, à la fin de leur quarantaine, ont une forte légitimité dans leur métier et peuvent être recrutées dans un conseil. » Selon ce chasseur de têtes, les entreprises commencent également à s’intéresser à des parcours « de femmes entrepreneurs », voire « à des femmes issues du secteur public ou du milieu associatif ». Avec un peu de chance, la féminisation des conseils pourrait ainsi avoir pour vertu de sortir du clonage actuellement pratiqué.


Lien vers le blog des femmes du magazine Challenge

mardi 6 novembre 2012

Global gender report 2012 : la France classée 57ième sur 132 pays évalués


Le rapport du « Global Gender GapReport », commandité par le Forum Économique Mondial et paru le 23 octobre 2012 classe ce que certains chroniqueurs appellent « les pays où il fait bon vivre quand on est une femme »… La France tient le 57ème rang sur 132 pays évalués, loin derrière les pays scandinaves, l’Allemagne, les Philippines (8ème) ou même Cuba (19ème place) mais devant l’Italie (80ème).

Bonne nouvelle (pour les femmes) : les auteurs montrent, p. 29  du rapport et suivantes, qu’il y aurait une  corrélation entre compétitivité économique du pays, mesuré par le Global Competitiveness Index et égalité entre homme et femme dans la vie économique
Ces résultats renvoient également à une sous-utilisation de « talents » (terme repris des auteurs) et fait référence aux résultats de l’étude commanditée par McKinsey, « Women Matter », selon lesquels les entreprises dirigées par des femmes généreraient, dans des industries comparables, une plus grande performance économique sur le moyen terme que celles dirigées par leurs homologues masculins. La raison ? Les femmes auraient tendance à gérer les équipes de manières plus démocratiques que les hommes, incitant les démarches intrapreneuriales et la valorisation des talents de chaque acteur, au-delà de leurs fonctions et des objectifs qui leurs sont assignés.

Plus d’idées créatives, plus d’innovation, plus d’audace : autant d’initiatives à orchestrer au sein des entreprises françaises et qui peuvent renverser la morosité économique.

source : JDN 06/11/12   - "Plus de femmes dans la vie économique pour relancer la compétitivité française "