Dans un chat avec les internautes du Monde.fr, Brigitte Grésy, inspectrice générale des affaires sociales et auteure du Petit traité contre le sexisme ordinaire (Albin Michel, 2009) salue les annonces du gouvernement en faveur de l'égalité des sexes.
Extraits
Visiteur : Que pensez-vous du plan annoncé par le gouvernement ce midi ?
Brigitte Grésy : Ce que je trouve de tout à fait important, c'est que ce plan se mette sous une double mobilisation : il y a à la fois la mobilisation des personnes, de tous les acteurs ministériels - et c'est essentiel parce qu'on voit bien que l'égalité, il faut la traiter avec l'ensemble des composantes de la société.
La deuxième mobilisation, c'est le fait de traiter ensemble tous les sujets de l'égalité. Ce qui est important dans l'égalité, c'est une approche globale, ou systémique, c'est-à-dire qu'il faut à la fois travailler sur l'égalité professionnelle, sur la parité politique, la défense des droits des femmes, et notamment la lutte contre les violences, la question du partage des tâches entre hommes et femmes, et enfin, la question des systèmes de représentation. Et ce qu'on appelle le sexisme ordinaire. Parce que l'égalité bouge dans les textes, mais pas dans les têtes.
Visiteur : Que pensez-vous du plan annoncé par le gouvernement ce midi ?
Brigitte Grésy : Ce que je trouve de tout à fait important, c'est que ce plan se mette sous une double mobilisation : il y a à la fois la mobilisation des personnes, de tous les acteurs ministériels - et c'est essentiel parce qu'on voit bien que l'égalité, il faut la traiter avec l'ensemble des composantes de la société.
La deuxième mobilisation, c'est le fait de traiter ensemble tous les sujets de l'égalité. Ce qui est important dans l'égalité, c'est une approche globale, ou systémique, c'est-à-dire qu'il faut à la fois travailler sur l'égalité professionnelle, sur la parité politique, la défense des droits des femmes, et notamment la lutte contre les violences, la question du partage des tâches entre hommes et femmes, et enfin, la question des systèmes de représentation. Et ce qu'on appelle le sexisme ordinaire. Parce que l'égalité bouge dans les textes, mais pas dans les têtes.
Miki : Qu'appelle-t-on "sexisme ordinaire" et comment se manifeste-t-il ?
Brigitte Grésy :J'ai écrit en 2009 Petit traité contre le sexisme ordinaire. Le sexisme ordinaire, ce sont tous ces signes, ces paroles, ces comportements qui délégitiment, infériorisent, déstabilisent une femme, l'air de rien, de façon sournoise.
Par exemple : "alors, ma petite, ça va bien ?" ; "c'est vrai ce qu'elle dit ?" en s'adressant à tous les hommes d'une réunion après la prise de parole d'une femme. Les exemples sont infinis. Et ce sexisme ordinaire crée de la souffrance chez les femmes, parce que cela porte atteinte à leur identité au travail.
Brigitte Grésy :J'ai écrit en 2009 Petit traité contre le sexisme ordinaire. Le sexisme ordinaire, ce sont tous ces signes, ces paroles, ces comportements qui délégitiment, infériorisent, déstabilisent une femme, l'air de rien, de façon sournoise.
Par exemple : "alors, ma petite, ça va bien ?" ; "c'est vrai ce qu'elle dit ?" en s'adressant à tous les hommes d'une réunion après la prise de parole d'une femme. Les exemples sont infinis. Et ce sexisme ordinaire crée de la souffrance chez les femmes, parce que cela porte atteinte à leur identité au travail.
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