lundi 3 juin 2013
La situation des femmes s’améliore peu à peu en Afrique
Il y a désormais plus de filles que de garçons à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal. Des femmes en Afrique ont accédé à la présidence, comme au Liberia, au Malawi, ou à la tête de l’Union africaine.
On ne compte plus les femmes ministres ou députées, chefs d’entreprise, fonctionnaires.
Elles sont aussi, dans les quartiers et les villages, au cœur de l’économie «informelle» – le commerce, le travail social, les ateliers, les petits métiers – qui a empêché le continent de sombrer durant les années 1980-1990, lorsque les pays industrialisés et le Fonds monétaire international réduisaient leur appui.
Un mouvement de fond
L’autonomie des femmes sur le continent africain est un mouvement de fond qui semble irréversible, avaient constaté les intervenants lors de la sixième rencontre du cycle consacré aux femmes, en avril dernier, à l’initiative de la CADE (Coordination pour l’Afrique demain).
En dépit de leur statut d’infériorité, notamment en milieu rural, et de leur dépendance traditionnelle à l’égard du pouvoir masculin, elles ont profité de la prise de conscience politique qui a accompagné la vague des indépendances.
L’accès à l’école pour les filles, notamment dans le primaire, a été une révolution. Le durcissement du code de la famille, dans certains pays comme le Mali, témoigne de l’inquiétude masculine face à cette émancipation.
Reste que l’égalité des sexes – un objectif du Millénaire pour le développement – n’a pas été réalisée dans le secondaire, faute de crédits, et à cause de la fréquence des mariages précoces.
En outre, la qualité globale de l’éducation laisse souvent à désirer, avec des classes de 70 à 80 élèves, des parents qui ne paient pas les «écolages», des situations de guerres ou de conflit dans certains pays qui ont conduit à déserter les établissements…
www.afrique-demain.org
Direct Matin 03/06/2013
http://www.directmatin.fr/monde/2013-06-03/la-situation-des-femmes-sameliore-peu-peu-en-afrique-477936