mardi 9 octobre 2012

En France, les femmes administrent mais ne dirigent pas !



Si EADS finit par se rapprocher du britannique BAE, au moins sa gouvernance pourrait-elle être améliorée sur un point important : la féminisation de ses instances dirigeantes.

Car le groupe européen est le bonnet d’âne du CAC 40 avec un taux de féminisation de son conseil d’administration et de son comité exécutif égal à zéro, tandis que son futur partenaire compte 3 femmes dans chacune de ces mêmes instances.
A l’occasion de l’ouverture du Women’s Forum, demain à Deauville, le cabinet de gouvernance Ethics & Boards s’est livré à une petite enquête fort instructive, d’où il ressort que si les principales entreprises cotées ont réalisé d’incontestables progrès en matière de parité au sein des conseils, les comités exécutifs eux demeurent outrageusement dominés par les hommes.

Au niveau des conseils, 24% des sièges du CAC 40 étaient, au 30 septembre, occupés par des femmes. Rappelons que cela est bien en ligne avec les exigences de la loi Copé-Zimmerman, qui prévoit au minimum 20% de femmes dans les conseils à l’horizon 2014 et 40% à l’horizon 2017.

Dans les comités exécutifs et autres directions générales, en revanche, le plafond de verre demeure bien épais. Moins de 9% des postes y sont occupés par des femmes. En haut de l’échelle, seules 3 sociétés comptent 3 femmes ou plus : GDF Suez, L’Oréal et PPR, tandis qu’au bas, on se bouscule. 15 sociétés n’en comptent aucune : Alstom, Arcelor Mittal, AXA, Bouygues, Crédit Agricole, Legrand, Solvay, ST Microelectronics, Technip, Total, Vallourec, Veolia Environnement, Vinci, Vivendi et bien entendu l’inévitable EADS.

Une mention spéciale enfin à ST Microelectronics qui parmi ses 25 plus hauts dirigeants ne compte pas une femme !

source : AGEFI, Philippe Mudry