mercredi 17 octobre 2012

Machisme à la Banque Centrale Européenne ? 23 Hommes, 0 Femme


Les femmes sont-elles interdites à Francfort, ville où siège la Banque centrale européenne ?
 On ne sait pas si les 27 chefs d’Etat et de gouvernement en parleront en coulisses quand ils se verront jeudi et vendredi à Bruxelles en Sommet ; c’est possible, ce n’est pas certain ; on ne sait pas s’ils trancheront ou reporteront leur décision ; mais ce qu’on sait, c’est que le sujet les embarrasse. Parce qu’il est embarrassant.
De quoi s’agit-il ? Les Européens doivent désigner un nouveau membre du directoire de la Banque centrale européenne, et si tout se passe comme prévu, ce nouveau membre sera un homme. Le résultat sera qu’il n’y aura aucune femme dans ce saint des saints de six membres, comme il n’y en a aucune dans le conseil des gouverneurs, instance élargie de 23 membres. La BCE dernier bastion du machisme ? Voilà la question !
Comment en est-on arrivé là, ou comment en est-on encore là ? Le mandat de l’Espagnol José Manuel Gonzales Paramo au directoire s’est achevé en mai dernier. Il siégeait à côté de l’italien Mario Draghi, du français Benoît Coeuré, du portugais Vitor Constancio et de l’allemand Peter Praet. Par qui le remplacer ? Les capitales se sont mises d’accord très vite sur le nom de Yves Mersch, le patron de la Banque centrale du Luxembourg. Cela aurait dû passer comme une lettre à la poste ou un billet de banque usagé à la broyeuse. Mais voilà, une fronde s’est élevée au Parlement européen qui a fait ses petits calculs : si une femme n’est pas nommée maintenant, il n’y en aura aucune avant … 2018.



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