La
Caisse d’Epargne s’associe à la première journée nationale des femmes entrepreneures,
le 10 octobre 2012. A cette occasion, elle publiera le premier baromètre Caisse d’Epargne
des femmes entrepreneures. Réalisé avec la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne
et des partenaires spécialisés dans l’entrepreneuriat et la création
d’entreprise, il a pour
vocation de mieux connaître le profil de celles qui entreprennent, pour mieux
les accompagner.
Le
baromètre a été réalisé par téléphone entre le 27 août et le 4 septembre 2012 sur
un échantillon de 925 chefs
d’entreprises de moins de 10 salariés, constitué d’après la méthode des quotas.
Le profil de la femme entrepreneure
Les femmes
entrepreneures ont en moyenne 48 ans, sont moins souvent en couple avec moins
d’enfants à charge que les hommes
entrepreneurs. Davantage présentes dans les métiers de services, elles sont
plus diplômées en moyenne.
Elles gèrent de plus petites entreprises en nombre de salariés et en chiffre d’affaires.
Motivations,
stéréotypes et représentations
Comme leurs
homologues masculins, les femmes ont choisi d’entreprendre avant tout pour leur
épanouissement professionnel et déclarent massivement avoir le goût du risque,
contrairement à certaines idées reçues. Pour le reste, le baromètre renforce
des représentations déjà très stéréotypées
- les hommes sont
plus motivés par la volonté d’être indépendants et l’envie de gagner plus d’argent,
- les femmes
travaillent moins en heures et sont moins satisfaites de leurs revenus,
- elles ont moins
confiance en elles et craignent davantage pour la rentabilité de leur
entreprise.
L’égalité hommes-femmes
Concernant l’égalité
entre hommes et femmes, 63 % des femmes entrepreneures interrogées estiment qu’il est plus
difficile pour elles de concilier vie professionnelle et vie personnelle. Dans
les faits :
- elles déclarent travailler en moyenne 50 heures par semaine : c’est moins que les hommes chefs d’entreprises mais bien supérieur à la durée hebdomadaire moyenne de 37 heures travaillée par les femmes cadres en France ;
- elles déclarent travailler en moyenne 50 heures par semaine : c’est moins que les hommes chefs d’entreprises mais bien supérieur à la durée hebdomadaire moyenne de 37 heures travaillée par les femmes cadres en France ;
- elles vivent plus
souvent seules et ont moins d’enfants à charge.
Sur le plan de la
gestion de l’entreprise en revanche, les femmes s’estiment tout aussi
compétentes, voire plus que les hommes, tant en termes de relation client que
de ressources humaines, gestion financière ou développement commercial de
l’entreprise (ce dernier point étant peut-être le domaine le moins revendiqué).
L’accompagnement
et le soutien de l’entourage
Globalement, les
femmes chefs d’entreprise se sentent soutenues, en particulier par leur
entourage (conjoint, famille ou
relations) au moment du démarrage de leur activité. Pour les femmes
entrepreneures, le rôle du conjoint
est :
- très moteur au
moment de la création, leur contribution pouvant être matérielle ou
psychologique,
- un soutien qui se
fait moins évident ensuite, dans le partage des tâches au quotidien.
Pour les hommes
entrepreneurs, le phénomène est inverse : ils estiment leur conjointe moins
impliquée dans le démarrage de
l’entreprise mais davantage dans le foyer.
L’accès aux
financements et les relations à la banque
Les femmes
entrepreneures se disent bien accompagnées, écoutées et comprises, en
particulier au démarrage.
Contrairement aux
idées reçues, moins de 3 femmes sur 10 trouvent l’accès aux financements plus
difficile pour une femme que
pour un homme. Dans les faits, 59% d’entre elles ont eu recours à un prêt
bancaire au démarrage de leur
activité, contre 51% des hommes créateurs.
Décryptage
: les femmes doivent oser entreprendre !
La création
d’entreprise reste un défi. Si 45 % des femmes interrogées ont exprimé leur
peur d’échouer dans leur projet, il
s’avère que ce sentiment est aussi partagé par 42% des hommes créateurs d’entreprise.
Elles sont
conscientes d’avoir de réels atouts pour réussir mais restent soumises à une
forme de doute en dépit de la qualité
de l’accompagnement de leurs proches et de leur banque. Une fois le cap
franchi, 77 % d’entre elles
déclarent avoir eu autant, voire plus de facilités à obtenir un financement.
Si un certain nombre
de difficultés restent réelles, force est de constater que les femmes ont tout
à gagner à oser entreprendre.
source : communiqué de presse Caisse d'Epargne