vendredi 5 octobre 2012

La Caisse d’Epargne publie le premier baromètre des femmes Entrepreneures


La Caisse d’Epargne s’associe à la première journée nationale des femmes entrepreneures, le 10 octobre 2012. A cette occasion, elle publiera le premier baromètre Caisse d’Epargne des femmes entrepreneures. Réalisé avec la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne et des partenaires spécialisés dans l’entrepreneuriat et la création d’entreprise, il a pour vocation de mieux connaître le profil de celles qui entreprennent, pour mieux les accompagner.

Le baromètre a été réalisé par téléphone entre le 27 août et le 4 septembre 2012 sur un échantillon de 925 chefs d’entreprises de moins de 10 salariés, constitué d’après la méthode des quotas.

Le profil de la femme entrepreneure
Les femmes entrepreneures ont en moyenne 48 ans, sont moins souvent en couple avec moins d’enfants à charge que les hommes entrepreneurs. Davantage présentes dans les métiers de services, elles sont plus diplômées en moyenne. Elles gèrent de plus petites entreprises en nombre de salariés et en chiffre d’affaires.

 Motivations, stéréotypes et représentations
 Comme leurs homologues masculins, les femmes ont choisi d’entreprendre avant tout pour leur épanouissement professionnel et déclarent massivement avoir le goût du risque, contrairement à certaines idées reçues. Pour le reste, le baromètre renforce des représentations déjà très stéréotypées 
- les hommes sont plus motivés par la volonté d’être indépendants et l’envie de gagner plus d’argent,
- les femmes travaillent moins en heures et sont moins satisfaites de leurs revenus,
- elles ont moins confiance en elles et craignent davantage pour la rentabilité de leur entreprise.

 L’égalité hommes-femmes
 Concernant l’égalité entre hommes et femmes, 63 % des femmes entrepreneures interrogées estiment qu’il est plus difficile pour elles de concilier vie professionnelle et vie personnelle. Dans les faits :
 - elles déclarent travailler en moyenne 50 heures par semaine : c’est moins que les hommes chefs d’entreprises mais bien supérieur à la durée hebdomadaire moyenne de 37 heures travaillée par les femmes cadres en France ;
- elles vivent plus souvent seules et ont moins d’enfants à charge.
Sur le plan de la gestion de l’entreprise en revanche, les femmes s’estiment tout aussi compétentes, voire plus que les hommes, tant en termes de relation client que de ressources humaines, gestion financière ou développement commercial de l’entreprise (ce dernier point étant peut-être le domaine le moins revendiqué).


 L’accompagnement et le soutien de l’entourage
Globalement, les femmes chefs d’entreprise se sentent soutenues, en particulier par leur entourage (conjoint, famille ou relations) au moment du démarrage de leur activité. Pour les femmes entrepreneures, le rôle du conjoint est :
- très moteur au moment de la création, leur contribution pouvant être matérielle ou psychologique,
- un soutien qui se fait moins évident ensuite, dans le partage des tâches au quotidien.
Pour les hommes entrepreneurs, le phénomène est inverse : ils estiment leur conjointe moins impliquée dans le démarrage de l’entreprise mais davantage dans le foyer.

 L’accès aux financements et les relations à la banque
Les femmes entrepreneures se disent bien accompagnées, écoutées et comprises, en particulier au démarrage.
Contrairement aux idées reçues, moins de 3 femmes sur 10 trouvent l’accès aux financements plus difficile pour une femme que pour un homme. Dans les faits, 59% d’entre elles ont eu recours à un prêt bancaire au démarrage de leur activité, contre 51% des hommes créateurs.

Décryptage : les femmes doivent oser entreprendre !
La création d’entreprise reste un défi. Si 45 % des femmes interrogées ont exprimé leur peur d’échouer dans leur projet, il s’avère que ce sentiment est aussi partagé par 42% des hommes créateurs d’entreprise.

Elles sont conscientes d’avoir de réels atouts pour réussir mais restent soumises à une forme de doute en dépit de la qualité de l’accompagnement de leurs proches et de leur banque. Une fois le cap franchi, 77 % d’entre elles déclarent avoir eu autant, voire plus de facilités à obtenir un financement.
Si un certain nombre de difficultés restent réelles, force est de constater que les femmes ont tout à gagner à oser entreprendre.

source : communiqué de presse Caisse d'Epargne